Navigation SLM

Le voyage supraluminique par le biais du translateur est une affaire relativement simple, eu égard à la complexité théorique d'un saut à travers trois dimensions par la pliure de la quatrième. Toutefois, le navigateur avisé devra prendre en compte certains éléments de la zone traversée, car bien que l'espace soit majoritairement composé de rien, il n'est pas une étendue géographique totalement neutre. 

1 - Les pulsars et les autoroutes interstellaires


Les pulsars sont des étoiles à neutrons
dont les émissions de radiations sont d'une extrême régularité. Depuis des siècles, les astronomes les utilisent comme points de référence pour étudier le milieu interstellaire, et l'avènement du voyage supraluminique a rendu ces étoiles mortes-vivantes encore plus intéressantes. La périodicité des pulsars et leur visibilité sur les bandes radio permettent de les utiliser comme des balises ou des phares, dont les navigateurs se servent pour estimer leur position à l'année-lumière près et ainsi caler les sauts à longue portée avec précision, leur évitant de multiples manœuvres de correction le long du trajet. La forte concentration de pulsars dans les régions internes de la Voie Lactée a même permis l'élaboration d'une « autoroute à pulsars », une route balisée menant vers le centre galactique.

2 - Les déserts à naines rouges

Petites, froides et peu lumineuses, les naines rouges comptent pour environ 85% des étoiles de la Voie Lactée, et dans bien des régions externes forment l'intégralité du peuplement stellaire. Les navigateurs n'apprécient pas leur faible éclat, qui empêche de régler précisément les translations à longue portée et, dans les zones les plus concernées par le problème, obligent à se mouvoir en espace profond avec une incertitude de position pouvant atteindre plusieurs heures-lumière. Ces « déserts écarlates » sont d'autant moins appréciés que les cibles de colonisation y sont rares, les naines rouges entretenant de minuscules systèmes planétaires dénués de métaux et bien souvent de vie. Seul élément positif avec cette classe stellaire : certaines naines rouges sont périodiques et changent régulièrement de brillance, ce qui en fait des balises éphémères.

3 - L'ombre des trous noirs

Si l'effet exact des trous noirs sur les translations est incertain, aucun navigateur digne de ce nom n'approchera d'une singularité stellaire avec la joie au cœur. Non seulement la masse extrême de ces objets implique une très forte compensation gravitationnelle, mais en plus, la proximité de l'horizon événementiel a tendance à « éclater » les translations, dont la précision devient aléatoire.

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