Piquet Rapide Almaz

Type : Vaisseau rapide semi-improvisé.
Fabricant
:
Communes anonymes et autres domaines pirates.
Statut légal des plans
:
Domaine public.
Mode de propulsion :
moteur à fusion deutérium-tritium.

Armement : variable, généralement cinétique.
Capacité supraluminique : Oui (en théorie).
Longueur : 70 mètres.
Charge utile : jusqu'à 1000 tonnes.
Équipage : 5-10.
Passagers : jusqu'à 20.

L'Almaz existe. Je n'ai rien de plus aimable à dire dessus.

-- Ingénieur anonyme.

Mettons que vous ayiez besoin d'aller très vite. Si vous êtes une personne raisonnable, vous allez sans doute essayer de mettre la main sur une Luciole de course ou peut-être un Inyanga doté d'un moteur à fusion. Bien sûr, ces deux options sont bonnes pour les lâches, ou pire, les Terriens. Si vous êtes un vrai spationaute qui n'a pas besoin qu'on lui explique la vie (et que vous êtes suffisament alcoolisé), vous allez naturellement choisir le Piquet Rapide Almaz. 

Cet engin n'est pas exactement un vaisseau. Il serait plus juste d'y voir un million de pièces volant en formationconstruit à partir d'un fond de poubelle. Bien sûr, la construction d'équipement spatial à partir de matériau recyclé est une tradition très vivace dans l'espace humain, mais le piquet Almaz est, à la connaissance de l'auteur de ces lignes, le seul vaisseau produit par une économie circulaire à être équipé d'un moteur à fusion nucléaire.

On ne peut pas enlever à l'Almaz sa principale qualité : la bestiole est rapide. Très rapide. Un rapport poids-puissance très favorable (et peu étonnant pour une poubelle spatiale) lui confère un delta-v supérieur aux meilleures machines de course, et lui permet également de mener des manœuvres supraluminiques surprenantes d'agilité, car il peut ajuster sa vélocité relative en un rien de temps et ainsi effectuer des changements de cap radicaux. Ses dissipateurs thermiques étant généralement en bon état (s'il y a bien une pièce sur laquelle même le plus fauché des pirates hésite à économiser, c'est bien celle-ci), l'Almaz peut également maintenir sa poussée jusqu'à épuisement complet de sa masse de réaction, ce qui là aussi n'est pas donné à tous les vaisseaux.

Le reste de l'engin n'est toutefois pas à la hauteur de cette promesse de vélocité. L'Almaz est piloté avec d'antiques commandes électriques héritées des premiers âges de l'aviation terrestre, ses dissipateurs thermiques doivent être rétractés à la main avec une poulie, les propulseurs de manœuvre sont notoirement anémiques, les cabines comme le cockpit sont plus que spartiates et je n'ai rien de charitable à dire sur les détecteurs de bord. Mais au moins, cette épave va vite !

Naturellement, les principaux utilisateurs de l'Almaz sont les messagers et les postiers, l'une des rares professions civiles acceptant volontiers d'échanger le confort contre la vitesse. Il est également employé par une variété de pirates, communes mercenaires et autres combattants irréguliers dans la Bulle de Smyrnia, où on l'équipe de canons électromagnétiques et de roquettes pour en faire un intercepteur léger. L'efficacité militaire du résultat est...douteuse, à tout le moins. Bien qu'il reste très agile, l'Almaz militarisé est incapable de se mesurer à un véritable engin de guerre. Il reste toutefois adéquat dans un rôle de soutien, ou contre des vaisseaux de même type.

Illustration pour Starmoth par Lilly Harper, qui écrit sa propre science-fiction sur le blog Beacons in the Dark.






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