Les civilisations de la Travée

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Quand la Travée fut découverte, la densité inhabituelle de mondes habitables dans la région put susciter l'espoir que nous avions enfin trouvé un endroit pouvant abriter des civilisations non-humaines en grand nombre ; toutefois, si la Travée est devenue un point focal de la colonisation humaine moderne, aucune de ses planètes n'abrite de civilisation extraterrestre active. Toutefois, les expéditions archéologiques dans la région ont permis de déterminer qu'il y a quelques millénaires à peine, la Travée regorgeait de vie avancée.

Affichage par planète. 

Bien qu'il s'agisse d'un monde super-habitable, Elora est étrangement dénuée de signes évidents de colonisation pré-humaine. Si des civilisations non-humaines ont un jour considéré la « sœur aînée de la Terre » comme leur planète-mère, elles n'ont laissé aucune trace, bien que certains puissent affirmer, non sans raison, que son complexe écosystème symbiotique est une forme de vie consciente en lui-même. Les forêts d'Elora renferment également les vestiges plus ou moins reconnaissables de vaisseaux d'exploration et autres sondes s'étant écrasées à la surface en des temps immémoriaux, dont un engin appartenant à une branche éloignée de la Séquence.

Le système voisin d'Ishtar a été colonisé par au moins cinq civilisations différentes au cours du million d'années précédant l'installation humaine. Ces sociétés ont laissé des ruines variées dans leur sillage, allant de stations spatiales quasiment intactes à des essaims de voiles solaires lancés sur une orbite excentrique. La plupart de ces civilisations semblent venir de la planète éponyme, bien que les cycles tectoniques et la vie locale aient effacé toute trace de leur existence à la surface, ne laissant que l'espace en mémorial.

Masan, la planète-mère de la coopérative des Masani, a été identifiée comme le monde d'origine d'une civilisation sylvestre dénommée « Assemblée verdoyante », dont la technologie reposait sur l'utilisation de synapses continentaux permettant de relier des milliards de pseudo-arbres dans un esprit de ruche, capable de pensées complexes. A son apogée technique, l'Assemblée Verdoyante possédait une capacité limitée mais tout à fait réelle de voyage interplanétaire, en expédiant des graines explosives sur des trajectoires transorbitales. Nous ne sommes pas entièrement certains que l'Assemblée Verdoyante a proprement disparut, considérant que l'espèce toute entière opérait sur des échelles de temps qui n'ont rien à voir avec les nôtres. Il est tout à fait possible que l'Assemblée Verdoyante soit actuellement en train de vivre un état post-apocalyptique, avec une désagrégation du réseau ayant entraîné le retour à l'état sauvage de ses membres, les rendant impossibles à différencier de la végétation normale de Masan. Une théorie plus audacieuse veut que l’Assemblée Verdoyante soit parfaitement intacte, mais que nous soyons incapable d'identifier le fonctionnement en temps réel d'une civilisation dont les pensées mettent des siècles à émerger.

Plus loin dans la Travée, le système de Parys est connu pour ses ruines diverses et variées. Sa deuxième géante gazeuse abrite une vaste nécropole composée de sarcophages longs de plusieurs kilomètres, suspendus dans la haute atmosphère et contenant des ossements attribuables à une espèce de pseudo-baleines. La troisième géante gazeuse contient une mégastructure apparemment censée servir à la transformer en étoile par fusion de son hydrogène, mais qui est tombée en ruines avant de parvenir à ses fins. Une lune de cette géante a été recouverte de bas-reliefs tectoniques, tandis que ses pôles abritent d'étranges temples cubiques, que l'on retrouve à l'équateur des trois planètes telluriques du système intérieur. Parys ne comptant aucune planète habitable, ni aucune trace d'habitabilité ancienne, la théorie dominante veut qu'il s'agisse d'une vaste installation artistique. 

Illustration : Wootha Public Domain release.

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