Stations spatiales
Dans la plupart des systèmes habités les stations constituent la majorité des habitats humains. Modulaires, adaptables, simples à construire, parfois même capables de se mouvoir, les stations accueillent des dizaines de millions de personnes dans l'espace humain. Bien que très diverses, les stations spatiales peuvent souvent être identifiées comme appartenant à l'un des cinq types ci-dessous.
/STATIONS ZANZIBAR

Les Zanzibars ont d'abord été développées par les communes africaines, avant d'être améliorées par les Communes Lunaires à la fin du Bas-Âge pour soutenir les efforts de colonisation de l'orbite terrestre basse. Les stations de type Zanzibar suivent le modèle proposé en 1929 par Jonh Desmond Bernal : elles sont constituées d'un centre sphérique et évidé, en rotation sur lui-même pour générer une gravité artificielle, abritant des zones urbaines et agricoles. A partir de module sphérique s'étendent des anneaux agricoles, des baies d'amarrage et des usines en impesanteur. La population d'une station Zanzibar typique peut atteindre les cinquante mille habitants, logés dans des conditions décentes bien qu'urbaines. Les Zanzibars sont souvent utilisés pour augmenter la capacité d'accueil d'une planète encore peu développée mais dans les systèmes les moins peuplés peuvent endosser un rôle de capitale locale. Dans les cartes de l'Espace Communal, les Zanzibars sont souvent identifiées par les spécialités économiques que reflètent leurs noms comme Serre, Champ de Blé, Grenier ou Darse. Ces stations sont souvent associées à une planète et les Zanzibars "libres" sont rares.
Il existe une variante du modèle Zanzibar, appelé "Zanzibar évidé", dont la sphère centrale est faite d'un astéroïde vidé de son contenu. On trouve surtout cette variante dans les ceintures d'astéroïdes ou les anneaux de géantes gazeuses.
/STATIONS BABYLONE

Le brevet des stations Babylone a été initialement déposé par les Communes Lunaires mais ses droits sont désormais dans un vide légal à la suite d'un conflit avec le Collectif des Géantes : pour la plupart des avocats les stations Babylone sont de facto dans le domaine public. Leur design est basé sur les études de Gerard O'Neill datant de 1976. Les Babylone sont de vastes stations habitées faites de deux cylindres en rotation inversée l'un par rapport à l'autre, créant une gravité artificielle par le biais de la force centrifuge. Les cylindres sont connectés l'un à l'autre par un système de poutres et de supports maintenant ensemble une structure pouvant mesurer de trente à cent kilomètres de long. La pression atmosphérique interne est assez élevée pour respirer confortablement tout en permettant de filtrer les radiations provenant de l'extérieur. Un système de sections transparentes et de miroirs permet de rediriger une partie du rayonnement de l'étoile à l'intérieur, offrant un cycle jour-nuit satisfaisant. Construire une station Babylone peut prendre plusieurs décennies et représente un chantier massif pouvant mobiliser plusieurs communes à la fois. La décision de construire une Babylone est généralement dictée par l'absence de planète habitable dans un système pourtant intéressant, ou par le désir de ne pas perturber les écosystèmes locaux. Avec une population se chiffrant en millions, la station Babylone moyenne peut prétendre au rang d'entité politique indépendante, sous la forme soit d'une commune soit d'un qith dans la Travée. Les stations Babylone sont souvent baptisées en fonction des divers écosystèmes qu'elles contiennent ; elles sont en effet assez vastes pour offrir différents paysages, allant des forêts aux mers intérieures.
/STATIONS CATHÉDRALE

Dans son étude initiale du translateur, Rani Spengler nota qu'il n'y avait pas de limite théorique apparente à la masse et au volume de l'objet étant déplacé dans l'espace à trois dimensions. Les stations Cathédrale semblent avoir été inventées dans l'unique but de tester cette affirmation. Semblable en taille et en disposition à une station Babylone de petite taille, une station Cathédrale est un cylindre d'O'Neill capable de se déplacer plus vite que la lumière à l'aide d'un translateur de grande capacité installé à l'extrémité de la station opposée à l'étoile. La translation effectuée par un tel équipement est tellement puissante qu'elle est à l'origine de perturbations spatio-temporelles appelées "tressages" qui peuvent bloquer les déplacements SLM dans tout un système pendant plusieurs jours alors qu'elles se propagent à la vitesse de la lumière. Comme les stations Cathédrale ne sont pas équipées de propulseurs subluminiques, elles doivent se reposer sur une flotille de remorqueurs pour atteindre l'endroit désiré une fois la translation effectuée. Dans la mesure où leur translateur représente environ 80% de leur prix total, les stations Cathédrale sont extrêmement coûteuses. Il n'en existe que cinq dans l'intégralité de l'espace habité.
Les stations Cathédrale les plus connues sont celles utilisées par les iréniens pour coloniser les Pléiades, à l'image de Phi Clio.
/STATIONS HELIANTE

Les stations Héliante sont parmi les plus récentes dans l'espace habité et les seules dont le plan n'est pas clairement dans le domaine public. Le brevet est possédé par le qith Saïmour d'Elora, bien qu'il soit notoirement lent à faire valoir ses droits. Les Héliantes occupent un juste milieu entre les Zanzibar et les Babylone : si leurs dimensions les rapprochent plus des premières, leur environnement naturel les rapproche plutôt des dernières. Les Héliantes se présentent sous la forme d'un double anneau concentrique en rotation sur lui-même ; l'anneau externe abrite les espaces d'habitation tandis que l'anneau central est occupé par des usines et des infrastructures variées. Un module en impesanteur, au centre de la station, sert de baie d'appontage. Les Héliantes sont élégantes, plutôt pratiques mais coûteuses. Incapables de retenir leur propre atmosphère à la manière des Babylone et des Zanzibar elles doivent sceller leur anneau extérieur dans un long cylindre de matériau transparent. Souvent considérées comme des projets de luxe, les stations Héliante sont déployées en orbite planétaire basse par des communes assez riches pour ne pas se contenter d'une Zanzibar mais ne pouvant ou ne souhaitant pas s'intégrer dans un consortium Babylone. On trouve généralement les Héliantes dans des systèmes isolés et indépendants.
/RELAIS

Les relais ne sont pas véritablement une classe de stations mais plutôt un cas d'usage. Ces petites stations sont occupées soit par une intelligence artificielle soit par une douzaine de personnes. Elles sont situées dans des systèmes inhabités mais situés le long de routes interstellaires assez importantes pour justifier une présence permanente. La fonction principale des relais est de démultiplier la portée des plus petits vaisseaux en leur offrant leur puissance de calcul. Ils permettent également aux vaisseaux de se ravitailler, de mener à bien des réparations basiques ou de soigneur leur équipage. Les relais servent également aux communications interstellaires, en permettant aux drones postaux de se ravitailler et de calculer leurs translations. La plupart des relais sont contrôlés par les Communes Lunaires ou les qiths Elorains, mais l'on suppose qu'il existe des centaines, voire des milliers de relais en-dehors de l'espace officiellement habité, qu'ils soient non enregistrés, indépendants ou simplement inactifs.
Station Cathédrale : illustrateur inconnu. Station Héliante : Neil Bloomkamp (réalisateur), Elysium.