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Démographie de l'espace humain


Il n'existe pas de base de données démographiques exhaustives dans l'espace humain, toutefois les Unions Populaires maintiennent un recensement indirect, composé d'une aggrégation de sources diverses venues de la Terre, d'Elora et des autres systèmes majeurs. 

1 - Population générale et suprématie de la Terre

Un siècle et demi après la découverte du translateur, la population de l'espace humain représente un peu moins de huit milliards de consciences, dont 70% appartiennent à des humains organiques, les 30% restants étant attribuables à des intelligences artificielles. La Terre compte cinq milliards de citoyens ; la deuxième planète la plus peuplée, Elora, cent cinquante millions. La vaste majorité des planètes restantes oscillent entre un million et dix mille habitants permanents. Les établissements non-planétaires représentent environ 5% de l'humanité. Cette dernière reste majoritairement urbaine, bien que le ratio urbanité/ruralité se soit stabilisé à un niveau inférieur à celui de l'âge industriel.

2 - Taux de croissance

Le taux de natalité moyen de l'espace humain se maintient très légèrement au-dessus du taux de renouvellement naturel, à 2,3 enfants par humain capable de grossesse naturelle (HGN), un ratio que les démographes estiment stables pour le siècle à venir, la seule inconnue venant potentiellement de la Terre, dont la croissance démographique pourrait s'accélérer du fait de la reconquête de l'Amérique du Nord, présentement abandonnée aux mains d'AUSCOM. L'émigration vers la Terre est négligeable. 

Elora suit une dynamique un peu plus marquée, avec un ratio de 2,7 enfants par HGN, qui est supplémenté par une forte immigration, bien qu'inférieure à celle des premières années de la colonisation. Du fait d'une politique volontariste qui favorise l'émigration d'Elora vers les autres planètes de la Travée, la population de la « grande soeur de la Terre » devrait se stabiliser à un peu plus de 200 millions d'habitants à la fin du siècle à venir. Les mondes plus lointains suivent peu ou prou tous une logique semblable : très forte immigration dans les deux ou trois décennies suivant la colonisation, puis stabilisation graduelle autour du seuil de renouvellement naturel des populations.

Les naissances naturelles sont favorisées par la plupart des groupes humains ; les utérus artificiels, bien que légaux et assez bien accepté, restent peu employés. L'interdiction totale du clonage humain, effective depuis la fin du Bas-Âge, ne s'applique pas à la parthénogénèse artificielle, pratiquée notamment dans les Pléiades. L'âge moyen du premier enfant a reculé de manière spectaculaire durant l'ère interstellaire, passant de 22-25 ans durant le Bas-Âge à 35-40 ans.

3 - Espérance de vie

L'espérance de vie médiane dans l'espace humain s'est stabilisée autour de 160 ans, avec une moyenne très proche, qui est toutefois légèrement perturbée par l'existence de quelques individus multi-centenaires. La plupart des entités politiques pratiquent une gratuité totale des soins, résultant en une espérance de vie en bonne santé proche des 140 ans ; la vieillesse est devenue la première cause de mortalité dans l'espace humain, loin devant les maladies chroniques.

A l'échelle planétaire, l'espérance de vie est directement corrélée à l'habitabilité de la biosphère. Si la Terre et Elora tournent autour de 180 ans, des mondes peu hospitaliers comme Tyra ou Smyrnia-Silesia voient leur espérance de vie baisser à moins de 100 ans lors des cycles climatiques les moins favorables ; l'essentiel de cette différence s'explique par la faiblesse du champ magnétique ou la finesse de l'atmosphère, qui exposent le corps humain à un taux trop élevé de radiations. L'introduction de modifications génétiques pour parer à ce problème n'a pas encore produit d'effets statistiquement mesurables.

4 - Pyramide des âges

On pourra classer les établissements humains en trois pyramides des âge distinctes.

La Terre présente une pyramide des âges remarquablement stable, avec des catégories d'âge quasiment égales, une situation tout à fait unique qu'elle doit aux dynamiques démographiques du Bas-Âge tardif, qui ont mené à une grande stabilité des taux de natalité sur les deux derniers siècles. Les stations spatiales ont souvent un profil semblable. Les planètes récemment colonisées comme Elora ont une pyramide des âges qui favorise les classes juvéniles, ce qui traduit un fort taux de natalité allié à une importante immigration. Enfin, une pyramide des âges inversée peut être observée sur les planètes ayant échoué à attirer de nouvelles population une fois passée la première vague de colonisation ; c'est le cas de certains établissements en espace profond comme Tyra.

5 - Sex ratio

Pour des raisons assez peu claires, le sex ratio de l'espace humain est nettement en faveur des populations féminines (eu égard au genre assigné à la naissance), un phénomène qui pourrait être dû aux expositions répétées aux rayons cosmiques, car il est très marqué sur les planètes sans atmosphère ni champ magnétique, comme la Lune.

6 - Unités familiales

Les données fiscales montrent que la famille nucléaire se fait de plus en plus rare dans l'espace humain, suivant une tendance historique lourde héritée du Bas-Âge. Plus on s'éloigne de la Terre et plus les familles sont étendues, avec un pic dans les colonies les plus récentes, dont les habitants sont des descendants directs des communautés spatiales.

7 - Mobilité

En moyenne, 35% des humains ont déjà voyagé dans l'espace, et 18% ont déjà passé plus d'une semaine sur une planète qui n'est pas leur monde de naissance. Les Terriens sont les moins mobiles (20% et 7%, respectivement), et les Elorains les plus mobiles (75% et 57%). En règle générale, l'immigration spatiale reste l'exception plutôt que la norme. 

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