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L'Espace Humain

De par la nature même du voyage interstellaire que permet le translateur, l'espèce humaine s'est étendue dans la Voie Lactée d'une manière très spécifique, formant des archipels de civilisation séparés par de vastes étendues inexplorées : cette somme d'un peu plus de deux cents systèmes habités a reçu l'appellation générique d'espace humain.

Son coeur symbolique, culture et démographique est l'espace commun, un ensemble de soixante-dix systèmes habités, centré autour de la Terre, qui représente 80% de la population humaine. On y rattache traditionnellement -- bien qu'elles en soient éloignées -- les stations indépendantes des Pléiades.

Le deuxième centre de l'espace humain est la Travée, un amas ouvert d'une cinquantaine d'étoiles de classe G et F, localisé à un demi-millier d'années-lumière de la Terre dans une zone du Bras d'Orion riche en nébuleuses. La Travée est centrée sur Elora, un monde super-habitable qui abrite une civilisation humaine d'environ une centaine de millions d'habitants. Cette région compte une trentaine de systèmes.

A la même distance du Soleil, mais en direction du Sud galactique se trouve une bulle d'une dizaine de systèmes habités, dont le centre est la planète binaire Smyrnia-Silesia. Notablement désunie, cette région est réglée par un complexe ballet de communes anarchistes et a pour voisine -- à l'échelle stellaire -- un cimetière d'étoiles connu sous le nom de Mer Sereine, qui se trouve être le théâtre de la rencontre entre l'humanité et une antique civilisation connue sous le nom de Séquence. De l'autre côté du vide séparant les bras galactiques, le voyageur trouvera la Bulle d'Okéan, ainsi que la planète éponyme, qui abrite une antique espèce aquatique, les Vriijs. 

En-dehors de ces régions célestes existent les isolae, ou « îles dans le ciel » : des systèmes parfaitement isolés, où la civilisation humaine s'accroche pour des raisons politiques ou scientifiques. Tyra, la première isola, est localisée dans l'épaisseur centrale de la Voie Lactée ; autrefois habitable, ce monde a été stérilisé par un sursaut gamma et sert de laboratoire à grande échelle pour l'étude des nombreux mondes morts qui hantent cette région de l'espace. Elle fait également office de halte le long de l'Autoroute à Neutrons, un chemin de translation qui permet de relier la Terre à Sagittarius A*, le trou noir au centre de la Voie Lactée.

Mundis, la deuxième isola, est la plus développée de toutes. Cette lune habitée d'une géante gazeuse porte les traces d'une terraformation conduite il y a plusieurs millions d'années et se trouve être ainsi un lieu privilégié pour étudier les relations entre les civilisations anciennes et leur écosystème. Politiquement indépendante, Mundis est accessible par la Via Mereisa, une route en espace profond, et marque le début de la Route Laniakea, qui part vers la bordure de la Voie Lactée. 

La troisième isola, Finistelle, constitue l'établissement humain le plus lointain de la Terre. A trente-cinq mille années-lumière, loin au-dessus du plan galactique, elle fait office de point d'observation privilégié sur la Voie Lactée ; on peut l'atteindre par la Traversée Extérieure, une route ardue car très pauvre en points de référence astronomiques sur sa partie terminale.

Enfin, les isolae sont complétées par des stations en espace profond, parfois (mais pas toujours) ancrées autour d'une étoile. On citera ainsi Lovelace Point, une constellation de sept laboratoires orbitaux autour de Sagittarius A*, Port Gondwana à l'orée de la région des Marches Occidentales, riches en ruines antiques ou la Station Ziggourat, dernier arrêt avant le vide galactique.

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