Tenues Spatiales
Extrait du Manuel du voyageur spatial.
Dans l’espace humain, le terme “tenues spatiales” couvre une grande variété d’habits et d’équipements permettant de protéger leur porteur des dangers de leur environnement, et notamment du vide spatial.
1 - Tenues de vide

Les tenues de vide sont les tenues spatiales les plus protectrices, utilisées pour des activités extra-véhiculaires ou des opérations en milieu planétaire sous vide. Ces lointaines cousines des combinaisons spatiales de l’ère industrielle sont des vêtements semi-rigides composés de trois couches. La première couche sert à réguler la température du porteur, la deuxième couche protège contre les conditions de pression nulle tandis que la troisième couche offre un blindage contre les radiations et les impacts de micrométéorites. Une tenue de vide est souvent portée par-dessus des habits normaux, bien qu’une combinaison épidermique haptique puisse aussi être utilisée. Les tenues de vie possèdent leurs propres systèmes de support-vie offrant plusieurs jours de génération d’oxygène, de recyclage et de nourriture basique. Quand elles sont utilisées pour des activités extra-véhiculaires, les tenues de vide sont équipées de propulseurs de manœuvre permettant une mobilité tous azimuts en impesanteur.
La plupart des communes fabriquent leurs propres tenues de vide; ces dernières sont plutôt complexes à assembler bien que technologiquement simples. Leur environnement logiciel repose souvent sur un système d’exploitation dans le domaine public, Sybil, qui fournit une interface de navigation en gravité nulle ainsi qu’une compatibilité avec la quasi-totalité des systèmes de communication et de contrôle humains.
2 - Exo-combinaisons

Les exo-combinaisons sont un développement naturel des tenues de protection environnementale utilisées dans les zones de reconquête en Europe, Asie et Amérique du Nord. Elles sont conçues pour être utilisées dans des environnements pressurisés mais irrespirables, ou nécessitant un minimum de contact avec l’extérieur. Leur principale fonction est d’isoler leur porteur de l’environnement extérieur et vice-versa. Bien que les exo-combinaisons ne soient pas forcément scellées, elles fournissent un filtrage complet des rayons cosmiques, radiations, contaminants atmosphériques et substances gazeuses. Quand elles sont utilisées dans une atmosphère respirable elles échangent leurs systèmes de support-vie pour des respirateurs et des extracteurs d’oxygènes. Les exo-combinaisons pour milieu humide sont parfois équipées de branchies artificielles et peuvent ainsi être utilisées comme des tenues de plongée à faible profondeur. Sur les planètes à forte gravité, les exo-combinaisons peuvent être équipées de muscles artificiels permettant de démultiplier la force du porteur à la manière d’un exosquelette.
Les exo-combinaisons sont éminemment modulaires. Elles sont composées de sous-vêtements épidermiques surveillant la bonne santé du porteur, puis d’une combinaison deux-pièces régulant la température et enfin d’une combinaison externe fournissant la protection environnementale. Les exo-combinaisons les plus légères utilisent uniquement la dernière couche; portées comme des tenues de vol ou des vestes, elles sont souvent ardues à distinguer de vêtements normaux.
Il n’est pas rare de trouver des exo-combinaisons utilisées par des communes ne désirant pas manufacturer d’équipements spécifiques pour leurs travailleurs. Dans ce cas-là, elles sont souvent séparées en plusieurs parties et intégrées à des vêtements normaux. Par exemple, la couche de régulation de température peut être utilisée par des travailleurs en conditions hostiles, tandis que les contrôles haptiques sont cousus dans des vestes de pilotes.
3 - Tenues de vol

“Tenue de vol” est un terme un peu générique recouvrant les habits spécialisés portés par les pilotes et navigateurs spatiaux. Elles prennent la forme de combinaisons une pièce à couche unique portées par-dessus des sous vêtements ou une tenue civile et ont trois fonctions principales. La première est de servir de protection contre les accélérations, minimisant les risques de voile noir en contrôlant la pression sanguine épidermique et, en cas de besoin, en injectant des médicaments anti-AVC au pilote. La deuxième fonction est de fournir des retours haptiques aux navigateurs, leur permettant de “sentir” leur vaisseau et son environnement en temps réel. La troisième fonction est de permettre une régulation de température (certes limitée) à travers des veines artificielles remplies de liquide caloporteur. Cette régulation sert principalement à refroidir les pilotes, les vaisseaux modernes émettant beaucoup de chaleur en fonctionnement normal. En cas de rupture de la coque, une tenue de vol équipée d’un respirateur peut garder son porteur sain et sauf pendant six heures.
Il existe deux écoles distinctes en termes de style des tenues de vol. Les navigateurs suivant l’éthique de “travailleur silencieux” initiée par le qith Saïmour préfèrent porter leurs tenues “telles quelles”, avec des insignes colorés comme seule ornementation. D’autres pilotes, plus coquets, préfèrent tailler leurs tenues de vol pour les faire ressembler à des vestes de pilote de l’âge industriel.
Les tenues de vol sont tout en bas de la chaîne de valeur des tenues spatiales, et souvent fabriquées à partir de tenues de vide ou d’exo-combinaisons recyclées.
Illustrations: standard license Shutterstock art/Creative Commons Symbiosis Artbook/Public domain USAF.
Véhicules et combinaisons en domaine public
/VEHICULES TERRESTRES OPEN SOURCE
//TRANSPORTEUR TERRESTRE

Oh, ce truc-là est vieux. Il est apparu un bon siècle avant le voyage interstellaire. C'est un peu produit du Bas-Âge. C'est un véhicule terrestre bon marché, endurant, à peu près increvable, adaptable à tous les environnements et tous les usages. Quoi que ce soit, le TR-TE peut le faire. Il est compact, il peut être pressurisé, il peut transporter à peu près n'importe quoi et il a même des petits bras de manipulation tout mignons pour manutentionner des objets ou des marchandises. Le TR-TE est un véhicule électrique dont l'énergie est produite par un bloc moteur convertible pouvant accepter à peu près n'importe quoi, des agrocarburants aux réacteurs nucléaires miniature. La conduite est aisée une fois que l'on s'est habitué au couple qui caractérise les véhicules de ce genre.
//TRANSPORTEUR TERRESTRE ARME

Mouais, en théorie j'imagine que l'on parle ici de TR-TE transformés en véhicules de minage ou d'excavation mais je ne pense pas que cette description soit tout à fait juste. J'ai vu ces engins apparaître ici et là dans l'espace habité et...je ne sais pas, oui, en théorie un TR-TE peut être utilisé pour ouvrir une carrière ou aplanir un terrain mais ce genre d'équipement peut aussi servir d'arme improvisée. Des lanceurs d'explosifs miniers ou des canons à eau à haute pression peuvent tout à fait faire d'un paisible TR-TE à la fois un véhicule minier ET un véhicule de combat improvisé. Évidemment un tel machin n'a aucune chance dans un combat à la loyale parce qu'il n'a pas de blindage digne de ce nom mais il peut tout à fait prendre quelqu'un en embuscade. Je suggère de garder un œil sur de tels plans quand ils apparaissent.
//TRANSPORTEUR LUNAIRE

Ah, les méchas. Je n'ai jamais été un grand adepte des véhicules à pattes. Les roues nous ont bien servis pendant des millénaires, je ne vois pas pourquoi on s'en débarrasserait juste parce que nous avons la capacité technique d'avoir des machines dotées de pattes qui ne trébuchent pas au premier caillou. Ceci étant dit, je pense que prendre un TR-TE et lui coller quatre pattes rien que pour se moquer des terriens est tout à fait typique des Communes Lunaires qui ont conçu ce truc-là. Je ne devrais pas trop y penser mais...c'est bizarre quand même. On ne devrait pas mettre des pattes à un TR-TE. Cela ne se fait pas. Quoi qu'il en soit, le TR-LU est une variation assez acceptable sur l'original. Les quatre pattes offrent une bonne stabilité sur des terrains difficiles et la pression au sol n'est pas trop importante. Enfin, ça reste un mecha : n'espérez pas conduire un TR-LU sans pilote automatique.
//TRANSPORTEUR SIMURGH

Je sais que d'aucuns considèrent que le qith Saïmour voulait sa propre version du TR-TE purement pour ennuyer les terriens mais je ne pense pas que ce n'est pas très juste envers le qith Elorain. Le Simurgh est une tentative tout à fait honnête de moderniser le TR-TE, pas une vulgaire copie. Il est plus petit que le TR-TE mais aussi plus spacieux grâce aux efforts de miniaturisation et les roues sur pivot le rendent plus maniable. J'aime beaucoup le cockpit fermé inspiré des navettes spatiales. Il offre un meilleur confort et une plus grande protection, mais je peux comprendre que certains utilisateurs préfèrent avoir un pare-brise plutôt que des caméras. Ah, un détail qui a son importance : le TR-SI est équipé de batteries et non pas d'un moteur interne, une modification typique du qith Saïmour et de ses origines spatiales.
//TRANSPORTEUR SIMURGH-NOMADE

Bon, j'avoue qu'au premier regard le Nomade ressemble à une tentative vraiment bizarre de coller un TR-TE sur un TR-SI mais je vous assure que c'est un peu plus qu'un délire d'ingénieur. Je pense que j'appellerais ce bidule une "caravane de l'espace." Le Nomade abandonne les bras de manipulation du TR-TE et une partie de son équipement à la faveur de l'espace à vivre. Un oeil exercé remarquera que le cockpit sphérique est inspiré des modules de sauvetage utilisés dans l'espace. La ressemblance est intentionelle : le Nomade est assemblé à partir de vaisseaux retirés du service. Quand on s'installe sur une nouvelle planète le Nomade fait office de demeure mobile tout à fait confortable. Et puis il peut faire du thé.
//DJINN

Que dire à propos des djinns ? Qu'on en trouve partout ? Que la plupart des activités spatiales reposent sur leur présence constante, tellement constante que tout le monde semble les ignorer ? Les djinns sont des drones à taille humaine composés d'une carte-mère, de bras de manutention, de propulseurs de manoeuvre et de capteurs LIDAR basiques. On peut les utiliser tels quels ou leur attacher toute une batterie de "mises à jour" plus ou moins judicieuses. Le coeur de métier des djinns est de transporter et manipuler des objets en impesanteur, un domaine où vous autres humains êtes quand même assez limités. Des ignorants vous dirons que les djinns sont stupides mais c'est parce qu'ils ont oublié de les relier à une IA centrale et les laissent vagabonder bêtement. Ne faites pas ça.
//DJINN LASER

Ceux-là je les appelle "petits cyclopes" à cause de "l’œil" qu'ils portent sur leur sphère supérieure - en fait un petit émetteur laser. En gros, le djinn laser n'est qu'une évolution de la bonne vieille grille de protection laser destinée à éliminer poussières et débris avant qu'ils ne frappent un vaisseau. Au lieu d'être collés au vaisseau les djinns laser se déplacent indépendamment et peuvent intercepter des débris tout seuls. Est-ce que c'est une bonne idée ? Les gens qui ont mis ça dans le domaine public semblent le penser. De mon côté j'ai déjà entendu des histoires d'horreur à propos d'essaims de djinns laser utilisés comme armes mais franchement je ne pense pas qu'ils aient assez de batterie pour être vraiment dangereux. Par contre ils doivent être excellents pour faire tourner un voisin en bourrique en lui aveuglant ses senseurs.
//ARAIGNEE D'ASTEROIDE A QUATRE PATTES

Alors déjà, celui qui a appelé "araignée" un véhicule à quatre pattes devrait prendre un cours d'entomologie. Bon. Ce truc-là...existe ? Je ne suis pas certaine de ce que c'est censé être. Le manuel de l'utilisateur me dit qu'il s'agit d'un système de prospection mobile censé utiliser ses pattes pour s'accrocher à un astéroïde rocheux. D'accord mais pourquoi ne pas juste utiliser un gros djinn ? Je soupçonne ce truc d'être une blague, une idée ratée qu'un ingénieur a flanqué dans le domaine public pour rigoler un bon coup.
//MECHA BIPEDE LUMIA

Un mécha, encore un ! Pour être franche celui-là m'a un peu surprise quand il est apparu dans le domaine public il y a une dizaine d'années parce qu'il n'est...pas trop mauvais ? Pour un mécha bipède, je veux dire. Le profil du véhicule est plutôt bien équilibré, les pattes sont difficiles à déstabiliser, la pression au sol est acceptable et le pilote automatique est plutôt bon (enfin, je veux dire qu'on arrive plus ou moins là où on voulait aller.). Les bras de manipulation et les points d'emport latéraux permettent de faire faire une grande variété de travaux de force à un Lumia. Ses deux seules faiblesses sont les terrains neigeux ou boueux (classique pour un mécha) et sa faible capacité de dissipation thermique. Ce machin est compact et monte rapidement en température.
//MECHA BIPEDE LUMIA - MILITAIRE

Quand le Lumia est apparu j'avais déjà des doutes sur l'identité de ses créateurs. Franchement il était assez peu probable qu'une petite commune Smyrnienne ait mis au point un tel engin pour le libérer dans le domaine public. Quand ce design alternatif m'a été transmis depuis les bas-fonds d'Elora, mes doutes ont été confirmés. Le Lumia n'est pas juste un projet d'amateur de mécha doué, il y a autre chose derrière. La version armée du Lumia est l'un des très rares méchas de combat que je peux imaginer combattre dans autre chose qu'une guerre fleurie. Compact, équilibré sous le feu, doté d'un profil discret, il est sacrément bien armé pour sa taille : quatre canons chimiques, un brouilleur ECM, huit missiles et ça c'est pour la version de base. Je peux tout à fait imaginer ce Lumia être utilisé comme unité d'infanterie mobile. Qu'une commune soit capable de concevoir cet engin et de le mettre dans le domaine public me donne des insomnies ; s'ils peuvent donner ce genre de choses je me demande ce qu'ils peuvent bien vendre.
//EXOSQUELETTE GRANIT

Il a fallu des décennies aux armées terriennes pour mettre au point les exosquelettes individuels. Ils auraient dû révolutionner le combat mais ils sont arrivés au moment même où les drones et les IA commençaient à rendre les fantassins inutiles. Mauvais timing. Le concept a quand même survécu sous la forme d'exosquelettes lourds, le plus commun étant le Granit. A peu près à taille humaine (j'ai dit à peu près, si vous trouvez une personne aussi costaude qu'un Granit, appelez-moi), l'exosquelette Granit est, je crois, une création du Collectif des Géantes mise dans le domaine public. (Le brevet est un peu flou.) Bon...c'est une combinaison lourde. Lourde au sens de "faite de titane et de nanotubes de carbone séparés par des poches d'eau lourde". Trois mille mètres sous l'eau, à cinq kilomètres d'un accident nucléaire, dans un océan corrosif, entouré d'explosions...le Granit s'en fiche complètement.
En théorie un Granit peut survivre à une rentrée atmosphérique. J'ai quand même quelques doutes sur tout le côté "ralentir avant l'impact."
//COMBINAISON SELENA

Oui je sais ce truc est terrifiant, mais il est aussi assez malin. Les combinaisons classiques rendent le porteur plus fort et plus résistant mais pourquoi ne pas lui donner des bras en plus ? Trois fois plus, très exactement ? La combinaison Selena est une création des Communes Lunaires mise à jour par les iréniens et placée par leurs soins dans le domaine public. Les iréniens n'avaient pas les droits pour le brevet originel et placer le bazar dans le domaine public était une manière un peu étrange mais assez efficace d'éviter un procès. La Selena est une combinaison spatiale. Une combinaison spatiale avec un environnement intégré, un pilote automatique, des senseurs multiples, un drone, et, oui, trois paires de bras.
Source: Retrograde Minis.
Stations spatiales
Dans la plupart des systèmes habités les stations constituent la majorité des habitats humains. Modulaires, adaptables, simples à construire, parfois même capables de se mouvoir, les stations accueillent des dizaines de millions de personnes dans l'espace humain. Bien que très diverses, les stations spatiales peuvent souvent être identifiées comme appartenant à l'un des cinq types ci-dessous.
/STATIONS ZANZIBAR

Les Zanzibars ont d'abord été développées par les communes africaines, avant d'être améliorées par les Communes Lunaires à la fin du Bas-Âge pour soutenir les efforts de colonisation de l'orbite terrestre basse. Les stations de type Zanzibar suivent le modèle proposé en 1929 par Jonh Desmond Bernal : elles sont constituées d'un centre sphérique et évidé, en rotation sur lui-même pour générer une gravité artificielle, abritant des zones urbaines et agricoles. A partir de module sphérique s'étendent des anneaux agricoles, des baies d'amarrage et des usines en impesanteur. La population d'une station Zanzibar typique peut atteindre les cinquante mille habitants, logés dans des conditions décentes bien qu'urbaines. Les Zanzibars sont souvent utilisés pour augmenter la capacité d'accueil d'une planète encore peu développée mais dans les systèmes les moins peuplés peuvent endosser un rôle de capitale locale. Dans les cartes de l'Espace Communal, les Zanzibars sont souvent identifiées par les spécialités économiques que reflètent leurs noms comme Serre, Champ de Blé, Grenier ou Darse. Ces stations sont souvent associées à une planète et les Zanzibars "libres" sont rares.
Il existe une variante du modèle Zanzibar, appelé "Zanzibar évidé", dont la sphère centrale est faite d'un astéroïde vidé de son contenu. On trouve surtout cette variante dans les ceintures d'astéroïdes ou les anneaux de géantes gazeuses.
/STATIONS BABYLONE

Le brevet des stations Babylone a été initialement déposé par les Communes Lunaires mais ses droits sont désormais dans un vide légal à la suite d'un conflit avec le Collectif des Géantes : pour la plupart des avocats les stations Babylone sont de facto dans le domaine public. Leur design est basé sur les études de Gerard O'Neill datant de 1976. Les Babylone sont de vastes stations habitées faites de deux cylindres en rotation inversée l'un par rapport à l'autre, créant une gravité artificielle par le biais de la force centrifuge. Les cylindres sont connectés l'un à l'autre par un système de poutres et de supports maintenant ensemble une structure pouvant mesurer de trente à cent kilomètres de long. La pression atmosphérique interne est assez élevée pour respirer confortablement tout en permettant de filtrer les radiations provenant de l'extérieur. Un système de sections transparentes et de miroirs permet de rediriger une partie du rayonnement de l'étoile à l'intérieur, offrant un cycle jour-nuit satisfaisant. Construire une station Babylone peut prendre plusieurs décennies et représente un chantier massif pouvant mobiliser plusieurs communes à la fois. La décision de construire une Babylone est généralement dictée par l'absence de planète habitable dans un système pourtant intéressant, ou par le désir de ne pas perturber les écosystèmes locaux. Avec une population se chiffrant en millions, la station Babylone moyenne peut prétendre au rang d'entité politique indépendante, sous la forme soit d'une commune soit d'un qith dans la Travée. Les stations Babylone sont souvent baptisées en fonction des divers écosystèmes qu'elles contiennent ; elles sont en effet assez vastes pour offrir différents paysages, allant des forêts aux mers intérieures.
/STATIONS CATHÉDRALE

Dans son étude initiale du translateur, Rani Spengler nota qu'il n'y avait pas de limite théorique apparente à la masse et au volume de l'objet étant déplacé dans l'espace à trois dimensions. Les stations Cathédrale semblent avoir été inventées dans l'unique but de tester cette affirmation. Semblable en taille et en disposition à une station Babylone de petite taille, une station Cathédrale est un cylindre d'O'Neill capable de se déplacer plus vite que la lumière à l'aide d'un translateur de grande capacité installé à l'extrémité de la station opposée à l'étoile. La translation effectuée par un tel équipement est tellement puissante qu'elle est à l'origine de perturbations spatio-temporelles appelées "tressages" qui peuvent bloquer les déplacements SLM dans tout un système pendant plusieurs jours alors qu'elles se propagent à la vitesse de la lumière. Comme les stations Cathédrale ne sont pas équipées de propulseurs subluminiques, elles doivent se reposer sur une flotille de remorqueurs pour atteindre l'endroit désiré une fois la translation effectuée. Dans la mesure où leur translateur représente environ 80% de leur prix total, les stations Cathédrale sont extrêmement coûteuses. Il n'en existe que cinq dans l'intégralité de l'espace habité.
Les stations Cathédrale les plus connues sont celles utilisées par les iréniens pour coloniser les Pléiades, à l'image de Phi Clio.
/STATIONS HELIANTE

Les stations Héliante sont parmi les plus récentes dans l'espace habité et les seules dont le plan n'est pas clairement dans le domaine public. Le brevet est possédé par le qith Saïmour d'Elora, bien qu'il soit notoirement lent à faire valoir ses droits. Les Héliantes occupent un juste milieu entre les Zanzibar et les Babylone : si leurs dimensions les rapprochent plus des premières, leur environnement naturel les rapproche plutôt des dernières. Les Héliantes se présentent sous la forme d'un double anneau concentrique en rotation sur lui-même ; l'anneau externe abrite les espaces d'habitation tandis que l'anneau central est occupé par des usines et des infrastructures variées. Un module en impesanteur, au centre de la station, sert de baie d'appontage. Les Héliantes sont élégantes, plutôt pratiques mais coûteuses. Incapables de retenir leur propre atmosphère à la manière des Babylone et des Zanzibar elles doivent sceller leur anneau extérieur dans un long cylindre de matériau transparent. Souvent considérées comme des projets de luxe, les stations Héliante sont déployées en orbite planétaire basse par des communes assez riches pour ne pas se contenter d'une Zanzibar mais ne pouvant ou ne souhaitant pas s'intégrer dans un consortium Babylone. On trouve généralement les Héliantes dans des systèmes isolés et indépendants.
/RELAIS

Les relais ne sont pas véritablement une classe de stations mais plutôt un cas d'usage. Ces petites stations sont occupées soit par une intelligence artificielle soit par une douzaine de personnes. Elles sont situées dans des systèmes inhabités mais situés le long de routes interstellaires assez importantes pour justifier une présence permanente. La fonction principale des relais est de démultiplier la portée des plus petits vaisseaux en leur offrant leur puissance de calcul. Ils permettent également aux vaisseaux de se ravitailler, de mener à bien des réparations basiques ou de soigneur leur équipage. Les relais servent également aux communications interstellaires, en permettant aux drones postaux de se ravitailler et de calculer leurs translations. La plupart des relais sont contrôlés par les Communes Lunaires ou les qiths Elorains, mais l'on suppose qu'il existe des centaines, voire des milliers de relais en-dehors de l'espace officiellement habité, qu'ils soient non enregistrés, indépendants ou simplement inactifs.
Station Cathédrale : illustrateur inconnu. Station Héliante : Neil Bloomkamp (réalisateur), Elysium.