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Station Adowa

Type: Station Zanzibar militarisée.
Localisation: Point Zéro (850 années-lumière de la Terre).
Population : Inconnue.
Dimensions: 4 kilomètres sur 2.
Âge: Inconnu.
Environnement: Industriel.
Allégeance: Corps Expéditionnaire d'Algorab.

Ma chère Azches,

Je suis heureuse de t'informer que la construction de la citadelle d'Adowa est terminée. Ce fut une entreprise assez remarquable, sauf ma modestie naturelle. Juste pour rappel, le cœur de la station vient d'un modèle de Zanzibar mis à la casse, que nos contacts au sein de la cour de la Méta-Reine ont acheté à une commune Smyrnienne. J'aurais pu sélectionner une superstructure plus solide et moins ancienne, mais je voulais éviter d'attirer l'attention. Personne ne s'intéresserait à une petite coopérative minière achetant une vieille station pour la démanteler, n'est-ce pas ? Ne t'inquiète pas toutefois, la Zanzibar que j'ai sélectionné avait d'autres qualités que la discrétion. Bien que les superstructures externes aient été en très mauvais état, l'intérieur était intact. L'ancien propriétaire était une commune opérant aux abords d'une étoile à neutrons; tu constateras que le blindage externe est excellent, même sans la protection ablative que j'ai pris la liberté d'installer. Après avoir acheté la station, je me suis procuré deux Transporteurs Devin et j'ai remorqué la station dans un système isolé de Smyrnia où je l'ai transformée en citadelle d'espace profond, comme tu le souhaitais. Puis j'ai transporté la station jusqu'à la Mer Sereine avec l'aide d'une unité d'Algorab. Les ordinateurs de navigation des deux Devin ont été effacés et remplis d'enregistrements trafiqués. Quand aux ingénieurs engagés pour mener les travaux, à aucun moment ces derniers ne savaient que 1) ils travaillaient pour Algorab et 2) qu'ils travaillaient sur un projet d'ensemble cohérent. Je n'irais pas jusqu'à dire que l'opération toute entière est restée cachée (on ne peut pas vraiment dissimuler un projet de cette ampleur) mais j'ai laissé derrière moi assez de pièges et de culs de sac pour que le secret tienne, au moins pour un temps.

La station a été remorquée et stabilisée au Point Zéro, comme tu l'as demandé. Elle mesure quatre kilomètres sur deux. Le système stellaire le plus proche est un trou noir, à trois années-lumière. Pour des détecteurs humains, la station n'est visible qu'à moins de deux secondes-lumière. Concernant les senseurs de la Séquence, tu peux multiplier cette distance par cinq ou dix, mais cela te laisse quand même une belle marge de sécurité. La station est équipée d'un translateur de classe Cathédrale pour des sauts tactiques, mais je te déconseille de l'utiliser en-dehors d'un cas d'urgence. J'ai remplacé le vieux réacteur à fission par un générateur à fusion du qith Saïmour. Bien que la station puisse fonctionner avec très peu d'énergie, le réacteur peut être passé en mode militaire (comme sur un intercepteur Luciole) pour augmenter l'efficacité des systèmes d'arme à bord. Étant donné nos connaissances sur la Séquence, j'ai modifié l'arrangement intérieur de manière à diminuer les probabilités de dégâts internes ; si un rayon relativiste devait toucher la station, il aurait peu de chances de neutraliser plus d'un système critique. Tes propres serveurs seront très bien protégés, incrustés dans un cocon militaire du qith Sahaak.

La station est armée jusqu'aux dents. En plus d'un quadrillage laser standard, elle possède une sacrée puissance de feu offensive. Au début je voulais ajouter des émetteurs laser à longue portée, mais si le pire était à venir, s'engager dans des duels d'armes à rayon avec des vaisseaux de la Séquence serait suicidaire. A la place, j'ai fait installer une centaine de points d'emport de missiles SLM, ainsi que huit hangars à drones-suicide. Les vaisseaux d'Algorab peuvent bien sûr s'amarrer à la station, avec un hangar principal pouvant abriter jusqu'à quatre vaisseaux de classe Inyanga dans des conditions confortables, même si un peu serrées.

Maintenant, passons au plat de résistance. Les senseurs de la station m'ont coûté très cher à acquérir et installer (j'ai dû inventer une commune scientifique de toutes pièces pour cela, un subterfuge qui m'a pris quinze ans !) mais tu les trouveras tout à fait adéquats. Ils sont configurés pour détecter les émissions des moteurs de vaisseaux de la Séquence à des distances pouvant aller jusqu'à 10 années-lumière, mais les effets de lentilles gravitationnelle des trous noirs à proximité peuvent multiplier cette portée par trois ou quatre. La station est idéalement placée pour détecter les incursions de la Séquence des décennies avant qu'elles n'atteignent nos installations dans la Mer Sereine, ainsi que pour espionner les mondes et les mégastructures de la Séquence aux alentours. Bulle a suggéré que je renomme ces détecteurs "L'Oeil de l'Aigle" mais je trouve que c'est un nom idiot -- bien que je suppose que sa suggestion était ironique, comme d'habitude. Ne regarde pas trop longtemps dans l'abysse, toutefois. Qui sait ce qu'ils cachent dans cette obscurité...

Oh, une dernière chose. Les systèmes de support-vie de la station sont limités à dessein (ils ne doivent servir qu'à assister un vaisseau en cas d'urgence) mais je suis parvenue à installer la capsule personnelle que tu as demandé. Si je puis me permettre -- quelle est la fonction de ce module ? Il consomme dix fois plus qu'un cocon de survie individuel, et je suppose que ce n'est pas pour toi, n'est-ce pas ? Tu attends de la compagnie particulièrement robuste, ou quoi ?

NB : oui, j'ai vu ta note à propos du design intérieur et non, je n'ai pas trouvé de "trucs vaguement gothiques flamboyants", fais tes propres courses.

NB 2 : Oh, je viens de réaliser pourquoi tu l'as nommée Adowa, et je dois avouer que compte tenu de notre situation dans la Travée et notre relation avec la Séquence, c'est soit extrêmement pertinent, soit tout à fait stupide.

Ta chère et tendre,

Simanda.

Illustration gracieusement fournie par Lilly Harper et reproduite avec son autorisation; n'hésitez pas à consulter son blog de SF, Beacons In the Dark.

Station Zéro

Type: Orbitale de Banks construite par la Séquence.
Localisation: Système Zéro (15 000 années-lumière du soleil).
Population : 180 millions (estimation).
Dimensions: Un million de kilomètres de diamètre.
Âge: 2 millions d'années (estimé).
Environnement: Varié, dominante tempérée.
Allégeance: civilisation de la Station Zéro.

1 - Enclave temporelle

Les origines de la mégastructure connue sous le nom de Station Zéro sont plutôt vagues mais le consensus habituel est qu'il s'agit d'une création de la Séquence datant de l'apogée de leur empire subluminique. Bien que sa surface habitable soit équivalente à plusieurs fois celle de la Terre, l'anneau orbital ne compte que très peu de ruines de la Séquence, comme si l'empire avait disparu avant que l'infrastructure de la station ne soit achevée. Il y a de cela mille ans une petite flotte appartenant à Algorab se translata en orbite de la Station Zéro après qu'une erreur de saut ait transporté ses onze vaisseaux d'exploration dans le passé. La majorité des équipages périt en réintégrant l'espace normal mais une poignée de survivant, sept cent à peine, parvinrent à atteindre la surface de l'anneau orbital. Ces survivants formèrent le noyau d'une civilisation humaine autochtone qui savait, dès le départ, qu'elle n'avait rien à attendre de la Terre.

2 - La civilisation de la Station Zéro


Au moment de sa découverte par l'expédition Laniakea, la Station Zéro comptait près de deux cent millions d'habitants et sa civilisation humaine avait atteint un niveau technologique comparable aux années 1980, sans toutefois requérir aux combustibles fossiles. Cette civilisation occupe environ 5% de la surface de l'anneau orbital ; on suppose d'ailleurs qu'elle a développé ses technologies spatiales non pas pour atteindre les étoiles mais pour voyager d'un bout à l'autre de ce monde démesuré par le biais de vols suborbitaux.

La civilisation humaine de la Station Zéro s'est plus ou moins développée toute seule, la plupart de ses traditions et connaissances ayant été perdues avec les vaisseaux originels. Avec le temps les anciennes histoires de voyages spatiaux et de technologies avancées sont devenus des mythes et des contes dans cette nouvelle société qui a longtemps considéré les rares ruines de la Séquence sur l'orbitale avec un mélange de peur et de respect, comme un dernier reflet de l'idéologie d'Algorab. Quelques individus, toutefois, sont parvenus à garder des fragments de leur ancienne appartenance à la civilisation interstellaire. Certains d'entre eux, très rares, ont pu garder l'usage de leur monade et, en transmettant leurs empreintes génétiques à leurs descendants, ont donné naissance à une dynastie d'augures capables d'entrapercevoir des images du passé à travers leurs monades vestigiales. Quelques ingénieurs ont également pu conserver le seul translateur fonctionnel de la Flotte Zéro et leurs descendants en ont peu à peu fait un objet de vénération, puis plus tard d'étude.

3 - Premier contact


Malgré les efforts d'Elodie Garro, l'examen rapproché de l'orbitale par le Laniakea n'est pas passé totalement inaperçu. La civilisation de la Station Zéro (ou du moins ses états-nations capables d'atteindre l'orbite) est tout à fait au courant de la présence des vestiges de la Flotte Zéro et n'a pas manqué de remarquer qu'un vaisseau assez semblable aux navires spatiaux des anciens a récemment passé quelques semaines autour de l'anneau orbital. Les habitants de la station ignorent toutefois le remue-ménage que leur découverte a pu causer dans l'espace humain. La Phalène a décidé de maintenir les contacts au strict nécessaire, d'une part par peur de destabiliser les sociétés autochtones et d'autre part à cause de son réel sujet d'étude, qui est le saut temporel théoriquement impossible qu'a effectué la Flotte Zéro. Cette attitude ne fait pas l'unanimité, loin de là. Algorab en particulier considère les habitants de la Station Zéro comme "son" peuple et a pleinement l'intention de récolter autant d'information que possible sur la Séquence à travers eux.

A l'heure actuelle la Phalène contrôle fermement le système et interdit toute interférence avec ses habitants. Bien que les humains de la Station Zéro aient conscience de leur origine extraterrestre seule une poignée d'individus triés sur le volet (principalement des universitaires et des politiciens) sont au fait de l'étendue réelle de la civilisation humaine et du destin de la Flotte Zéro. Malgré leurs différents, Algorab et la Phalène s'entendent pour maintenir les communications au strict nécessaire, bien que les deux organisations possèdent quelques stations de recherche situées dans des zones désertiques de l'anneau orbital.

Phi Clio

Type: station de classe Cathédrale.
Localisation: Alcyone - Pléiades (450 années-lumière du soleil).
Population : 450 000
Dimensions: 8 kilomètres sur 2.
Âge: 46 years
Environnement: Zones urbaines/Forêts à lumière bleue.
Allégeance: Enclaves Iréniennes.

1 - Sous la lumière d'Alcyone

A un moment précis dans l'âge interstellaire le monde réalisa qu'il n'y avait désormais plus de limites techniques aux tentatives d'implantation humaine. Phi Clio est la concrétisation de cette réalisation : une métropole humaine en orbite autour de l'étendue hostile d'une supergéante bleue. Un exploit d’ingénierie qui entretient une relation très ambigüe avec l'idéal environnementaliste des communes. Bien que totalement gratuite, ayant gaspillé des quantités déraisonnables de ressources, Phi Clio incarne aussi l'ambition d'adapter l'humanité à de nouvelles écologies.

Matraqué par les radiations, dénué de corps célestes utilisables, le système d'Alcyone est très loin d'être idéal même pour une station spatiale. C'est ainsi que Phi Clio ne fut pas assemblée dans sa région d'élection mais dans le système solaire. La station de classe Cathédrale fut ensuite translatée vers les Pléiades durant ce qui est aujourd'hui considéré comme le plus complexe voyage spatial jamais réalisé, ayant demandé huit ans de calcul. L'arrivée de Phi Clio dans le système d'Alcyone fut d'ailleurs l'occasion d'observer un phénomène jamais observé auparavant : des perturbations spatiotemporelles nommées "tresses" créées par la translation d'un objet de très grande taille.

Bien que tout à fait capable de se déplacer à nouveau Phi Clio n'a jamais quitté les Pléiades. Les terriens supposent souvent que les habitants apprécient juste le décor et la lumière aveuglante de leur étoile. Ce n'est pas tout à fait vrai. Lesdits habitants ne se contentent pas de vivre dans cet endroit hostile.

Il y prospèrent.

2 - La demeure d'Irénia


Les habitants de Phi Clio se considèrent collectivement comme "Iréniens", un nom faisant référence à une variété de papillons de nuit appréciant particulièrement la lumière des géantes bleues. Les iréniens possèdent deux caractéristiques physiques les rendant particulièrement reconnaissables. D'une part la majorité d'entre eux sont nés femmes et par parthénogenèse, pratique très répandue dans les populations iréniennes. D'autre part les iréniens ont la peau bleue-violette résultant de la présence d'algues symbiotiques dans les cellules de leur épiderme. Cette quasi-augmentation n'est pas qu'une simple ornementation car elle permet de diffracter et d'absorber les radiations d'Alcyone, permettant aux iréniens de vivre dans des conditions mortelles pour la plupart des humains non augmentés.

Les iréniens ne peuvent toutefois pas être réduits à leur peau étrange et à leur sex-ratio déséquilibré, deux traits qui ne sont en outre pas rares parmi les populations isolées en espace profond. Ils sont plus que cela car ils forment une véritable civilisation éparpillée dans les Pléiades et dont la capitale est Phi Clio elle-même. Une bien étrange capitale, d'ailleurs. Une capitale sans siège du gouvernement, une capitale où le pouvoir réside dans des jardins cachés et des bibliothèques dont les vitres reflètent les étoiles trinaires d'Alcyone. Une capitale qui correspond parfaitement aux iréniens eux-mêmes.

3 - Tisserands, forêts bleues et voiles solaires


Aux yeux des voyageurs en espace profond Phi Clio est le dernier arrêt avant l'immense région inhabitée qui court des Pléiades jusqu'à la périphérie de la Voie Lactée. Et quel arrêt...les courbes douces et blanches des zones urbaines de la station sont faites de corail brillant sous la lueur saphir d'Alcyone. Ses jardins sont des jungles profondes et silencieuses dont les plantes s'attaquent avec une patience de bénédictin aux ultraviolets coulant depuis l'extérieur. Les docks organiques s'étendant à l'extérieur de la station abritent d'étranges voiliers solaires dont les translateurs brillent d'or juste avant un saut. Sources chaudes et bibliothèques réservent des plaisirs subtils à l'esprit et au corps. Telle est la voie choisie par les iréniens - un onirisme high-tech et hédoniste.

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